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9 septembre 2005 5 09 /09 /septembre /2005 00:00
Avant de quitter le Yukon, où l'hiver semble déjà s'annoncer, voici une première tentative pour améliorer la présentation du blog. J'ai profité d'une journée de pluie et de la première occasion d'être moins en piste. J'ai mis quelques photos promises au début des articles et aussi quelques liens intéressants. Merci pour vos remarques, critiques, attentes et conseils. De plus vos commentaires demeureront désormais confidentiels pour vous permettre d'être encore plus à l'aise pour les réclamations. Nous vous encourageons aussi à vous inscrire pour la news letter (en bas à droite), car vous serez automatiquement averti lors d'un nouvel article et vous recevrez aussi certaines nouvelles, qui ne figureront pas forcément sur le blog, allant du croustillant au bric à brac....
Ce vendredi 9 septembre nous nous envolons pour Calgary, en Alberta. Nous envisageons de nous rendre à Banff pour quelques jours et ensuite nous diriger vers les USA.
Nous espérons que ce début septembre se présente favorablement pour vous et nous réjouissons d'avoir de vos nouvelles et de celles de Genève, qui doit se préparer aux élections. Je reviendrai peut-être sur le sujet prochainement.
Le Canada est aussi très secoué par le drame en Louisianne et procure beaucoup d'aide aux USA. Ici à Whitehorse les touristes ont déjà un peu déserté la ville, l'école a repris, de même que  les débats sur les problèmes locaux, dont l'aménagement du territoire, comme quoi les sujets sont un peu les mêmes partout.
Nous  avons reçu d'excellentes nouvelles de Nicole Niquille et de l'hôpital de Lukla au Népal, dont elle est la fondatrice. Pour plus de renseignement: http://www.lactanay.com  pour la contacter éventuellement, afin d'obtenir plus de détails.
A bientôt...et peut-être bien avant le 15 octobre comme je l'ai précédemment annoncé...suspense...


 
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6 septembre 2005 2 06 /09 /septembre /2005 00:00

 
Nous poursuivons notre randonnée pour une nouvelle étape de dix kilomètres qui nous mènera à la cabane No 4. Il fait alors assez chaud (25 degrés env). Cette fois ci nous éprouvons notre soif et sommes tout heureux de trouver un point d’eau, à mi-parcours, pour faire fonctionner la petite pompe. Nous traversons une nouvelle zone forestière importante, avec quelques petites montées, pour déboucher sur cette magnifique falaise qui domine la Pelly, cette longue rivière impassible et majestueuse

Sur le plan géologique, nous sommes sur les bords du sous-continent perdu de la Béringie, qui remonte à la dernière grande époque glaciaire. Durant cette période, où le reste du Canada était emprisonné sous d’épaisses couches de glace, une région comprenant l’est de la Sibérie, l’Alaska et le Yukon se trouvait libre de glaciers. Le niveau de la mer avait alors baissé de quelques 125 mètres, laissant paraître une toundra verdoyante avec une variété considérable d’espèces végétales et animales tels que les mammouths laineux, les chats des cavernes et l’ours à face courte. Par ailleurs ce véritable passage entre la Sibérie et l’Amérique du Nord a permis aux premiers habitants, il y a au moins 24'000 ans, de venir s’installer dans cette région, sur les traces du mammouth et du bison des steppes. Ce sont vraisemblablement les ancêtres des natifs d’aujourd’hui et de ceux qui sont descendus plus au sud du continent. Pour ceux que cet aspect intéresse vous pouvez consulter le site du centre d’interprétation de la Bérengie : www.beringia.com

Après cette docte parenthèse, le lendemain, la journée s’annonce toute aussi belle pour parcourir notre dernière étape de 11 kilomètres et atteindre Ross River. Nous descendons vers cette localité de natifs, heureux d’avoir marché sans trop de difficulté, à une allure très raisonnable, les yeux remplis de ces magnifiques paysages. Nous atteignons notre but vers 15 heures 30. Nous traversons un pont de bois suspendu et gagnons l’unique hôtel pour une bonne douche et une nuit dans un lit plus confortable que le sac de couchage. La localité est assez étrange, rues très larges, maisons espacées, un peu délabrées, sauf les deux ou trois bâtiments officiels. Quelques très jeunes enfants font du vélo, sans aucun danger en raison d’une circulation très sporadique et d’une parfaite visibilité pour les deux ou trois véhicules qui circulent à vitesse réduite. Une brume de fumée enveloppe cette petite localité, la rendant encore plus irréelle. Curieux nous allons prendre un verre au bar du coin. Quelques natifs fréquentent ce lieu, qui semble sortir d’un film de Ken Loach. On a un peu l’impression d’être dans un entrepôt, bas de plafond, intérieur simple, sono correcte, piste de danse, billard américain, tables et chaises en bois et formica des années 1960. Le seul élément actuel est un grand écran de TV et le comptoir avec quelques équipements modernes. Nous y passerons également un moment, après le repas à l’hôtel, que nous avons bien failli manger dehors, car ils avaient décidé de fermer à 19 h 30 ! Heureusement pour nous le cuisinier a fini par accepter de nous servir les sandwichs classiques avec « french fries », ketchup et autres sauces exotiques. Après avoir avalé notre dîner et quitté les lieux, nous nous rendons donc au bar pour une partie de fléchettes et d’échanges sympathiques.

 

Le lendemain matin nous passons aux derniers préparatifs pour la descente de la Pelly. Tous nos effets personnels, sac de couchage et tente sont placés dans des tonneaux étanches. La journée s’annonce encore rayonnante. Nous nous séparons des deux chiens, heureux de retrouver leur maître, Doug, qui est venu nous amener les deux canoës. Nous embarquons après avoir chargé et arrimé nos deux embarcations et commençons notre navigation sur une partie aisée de la rivière, profitant ainsi au maximum du magnifique spectacle qui s’offre à nos yeux, toujours aussi émerveillés. Nous faisons ainsi le chemin inverse, en contemplant le paysage depuis le niveau de la rivière. Nous apercevons encore quelques aigles, un gros pépère de castor, qui nous ignore superbement et devinons de nombreux autres yeux dirigés vers nous, ce qui rend encore plus fantastique et captivant notre périple. Les cours de canoë suivis à Genève nous profitent et à part quelques accostages un peu délicats, tout se passe bien. Nous faisons une courte halte à la troisième cabane pour y déposer du matériel et des vivres, en vue du prochain trekking et poursuivons notre navigation pour trouver un endroit adéquat afin d’y établir notre dernier campement. Finalement nous débarquons sur une immense plage de cailloux et de sable déserte, jonchée de quelques troncs d’arbres, emportés par le courant lorsque la rivière est haute après le dégel. Nous y dressons nos tentes en respectant, pour des raisons de sécurité, une distance d’une trentaine de mètres de l’endroit où nous mangerons. La soirée est superbe, il fait bon et une légère brume de fumée plane toujours, donnant au paysage des couleurs pastels qui accompagnent un magnifique couché de soleil et déjà la nostalgie des premiers instants de notre voyage. Nous grillons des saucisse et Yasmine nous prépare des pommes de terre cuites à la braise avec de la crème aigre, ainsi qu’un autre légume qui ressemble un peu à la courge et dont j’ai oublié le nom. Après ce repas nous devisons autour du feu et consacrons quelques instants poétiques, inspirés par ces lieux magiques et envoûtants.

 

A l’aube du dernier jour de randonnée, la brume de fumée persiste. Il fait frais, cependant la journée se présente encore sous de bons auspices météos. Nous n’avons eu aucune visite pendant la nuit, et l’aube, déjà bien avancée, nous gratifie du chant des loups que nous entendons un bref et inoubliable instant. Après le petit déjeuner et les derniers préparatifs, nous embarquons et poursuivons notre navigation sur une portion de la rivière un peu plus technique, ce qui me fait remarquer que Geneviève, qui se trouve à l’avant de l’embarcation, ne rame pas autant que je le souhaiterais, rendant pour moi plus difficile le maintien d’une bonne direction depuis l’arrière, ce qui provoque certaines explications, que les bonnes manières m’interdisent de dévoiler. A un moment la rivière nous chahute à sa manière, au grés de son courant, en nous faisant ainsi découvrir les surprises qu’elle nous réserve lorsqu’on perd un peu la maîtrise du canoë. Pour le déjeuner, nous nous arrêtons sur une île où d’énormes troncs d’arbres entremêlés nous font ressembler à des lilliputiens. Peu avant d’arriver à Faro nous avons la chance d’apercevoir un très bref instant un grizzli, venu prendre le frais sur les bords de la rivière. Un peu plus loin c’est un ours noir, mort, que nous voyons, vraisemblablement tué par un grizzli. Vers le milieu de l’après midi nous accostons à Faro. Ce voyage, pour parcourir ces 90 kilomètres de rivière, nous a paru très court, tellement le spectacle demeure diversifié et sans cesse à découvrir. J’ai aussi souvent pensé au poème de Rimbaud, le bateau ivre en descendant cette rivière « impassible… aux tohu bohus plus triomphants… avec d’incroyables florides et péninsules démarrées… plus léger qu’un bouchon j’ai dansé sur les flots … »

 

Ces sept jours nous ont permis également de découvrir ce nouvel environnement, sans jamais se lasser, ni être stressés par un horaire trop rigide. Pour ma part j’ai également pu oublier certaines préoccupations personnelles et apprécier cette solitude réconfortante et apaisante que seule la Nature peut nous apporter. En outre le style, la maîtrise, sans jamais être pesante, laissant place à l’imprévu, les bonnes connaissances du milieu et l’enthousiasme de Yasmine ont contribué à faire de cette randonnée un moment inoubliable et riche en découvertes. Après ce périple, nous demeurons encore deux jours à Faro, avant de poursuivre notre voyage, le 17 août dans la matinée. Nous profitons de ces moments pour faire la connaissance de quelques personnes très sympathiques, comme les tenanciers du café, que nous avions rencontrés à la ferme, la banquière, qui confectionnera pour nous un « dreams catcher » pendant la nuit, juste avant notre départ et un photographe, accompagné d’un journaliste, très réputés venus travailler avec Nature Friends.

 

 NB : Au moment où je rédige ces quelques lignes pour le prochain blog, nous sommes à Atlin, en BC, aux bords d’un lac magnifique et c’est le 1er septembre, jour anniversaire de Geneviève. Cela va donc faire deux mois que nous bourlinguons. Nous allons être de retour à Whitehorse, notre point de départ, dans le Yukon, après plus de 4'500 kilomètres, en passant deux fois la frontière de l’Alaska étasunien. La narration s’arrête donc au 15 août. A ce moment là j’avais encore l’impression d’être en vacances. Maintenant je réalise que pour la première fois de ma vie professionnelle je suis en train de vivre autre chose et c’est parfois assez déconcertant pour ne pas le dire autrement. J’en parlerai peut-être ultérieurement, sans toutefois tomber dans le nombrilisme, rassurez-vous. Je pense cependant faire une pause dans ce blog pour le reprendre après le 15 octobre, lorsque nous aurons rejoint Vancouver. Je souhaite en effet essayer de mettre à profit cette période pour mieux maîtriser ce moyen de communication, améliorer sa présentation et intégrer également quelques photos. En ce qui concerne ce dernier aspect, pour vous faire patienter, nous avons le plaisir de vous signaler deux sites intéressants : www.patricehalley.com et www.dalewilson.ca. Le premier est celui du photographe rencontré à Faro au B+B et le second celui d’un autre, dont nous avons fait le connaissance dans le dernier B+B à Atlin.

En attendant, MERCI pour l’intérêt que vous portez à ces quelques essais,  motivés essentiellement par l’amitié qui nous lie et la découverte d’un nouveau moyen de communication entre nous , ainsi que de vos éventuels commentaires sur le blog ou nouvelles sur nos E-mails respectifs. A bientôt…

 
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25 août 2005 4 25 /08 /août /2005 00:00

 

Au petit matin du second jour, après une très brève toilette dans une petite rivière avoisinante, nous avons eu la visite de Doug, l’ami de Yasmine, qui a parcouru les huit à dix kilomètres, en compagnie d’un de ses nombreux chiens, qu’il élève pour les attelages. Il nous a fait la surprise de venir, avec son matériel, pour nous préparer d’excellents muffins. Puis nous rangeons le campement en prenant soin de ne rien oublier ou laisser sur place et en éteignant le feu consciencieusement, car dans ces forêts un incendie peut très rapidement se déclarer par les racines radiculaires des conifères engorgées de résine. Nous quittons Doug, qui reprend la direction de sa ferme et reprenons notre marche à travers la forêt, pour déboucher sur la falaise qui domine la rivière Pelly. La vue est bien dégagée, le temps s’améliore petit à petit, annonçant une assez belle période. Toutefois une légère brume plane sur le paysage grandiose, signalant un incendie quelque part en Alaska. Après une halte pour se restaurer et reprendre des forces, nous atteignons la seconde cabane, située en pleine forêt. Nous avons parcouru ainsi six kilomètres. Nous installons notre campement, dressons nos tentes et ces préparatifs faits, nous décidons de repartir, sans nos sacs, pour une randonnée de trois heures environ, afin de tenter d’observer les animaux. Il est cependant encore trop tôt, nous ne trouvons sur notre chemin que des traces, « pétoles » d’orignaux et apercevons quelques aigles et un lynx. Cependant nous ne nous lassons pas de ce paysage fascinant. A un moment nous avons foulé un épais tapis de mousses et lichens, nous laissant l’impression de ne pas toucher le sol de nos pieds, comme dans un conte de fées. Puis nous retournons à notre camp pour partager un repas préparé par notre guide, sans oublier les deux braves chiens porteurs, et passer une nouvelle nuit sous tente.

Le matin du troisième jour je prend beaucoup de plaisir à me baigner dans la fraîcheur d’un petit cour d’eau pour finir de me réveiller. Vers 10 heures 30 nous nous mettons en marche pour une nouvelle étape de 13 kilomètres. Nous traversons alors une nouvelle zone forestière très importante et jonchée de délicieux petits fruits, cassis, myrtilles et canneberges. Nous restons cependant très attentifs à ne pas nous casser le nez sur un ours, car ils sont aussi friands de tels régals. Parfois nous apercevons quelques rejets témoignant d’une bonne indigestion d’un grizzli. A un moment nous parcourons une zone où le pergélisol est assez peu profond, offrant ainsi à nos regards une forêt boréale aux sapins fluets, assez espacés et de taille moyenne, bien que certains soient déjà centenaires. Ils sont là comme des sentinelles prêtes à annoncer les rigueurs de l’hiver. Après un assez long parcours en forêt, nous débouchons à nouveau sur la falaise qui domine un lac sans nom et atteignons la troisième cabane, au bord de la rivière Pelly, que nous descendrons en canoë à notre retour. Cette journée fut magnifique, 20 à 25 degrés et un superbe couché de soleil a encore agrémenté notre soirée, en dégustant un plat de cornettes aux champignons et des cookies aux raisins avec des petits desserts en petits pots. Pour l’eau que nous consommons, nous la puisons dans la rivière et la filtrons avec une petite pompe prévue à cet effet. A 22 heures il fait encore jour et pouvons encore admirer deux aigles à tête blanche et bec jaune, qui attendent de fondre sur les poissons distraits. Yasmine est toujours en besogne « to offer us the best » sans savoir ce qui l’attendait au matin du quatrième jour, le 10 août.

Pour ma part je décide de commencer cette nouvelle journée, dans la rivière, dans le plus simple appareil, célébrant ainsi cette impressionnante nature, où le mot isolement prend toute sa signification. Alors que je m’apprêtai à me revêtir, Geneviève m’appela pour que je revienne sans plus tarder à la cabane. Imaginant le pire, comme d’habitude, je me précipitai vers mes compagnons. Le spectacle était alors « piquant ». Les deux chiens Butch et Sugar n’avaient en effet rien trouvé de mieux que d’aller à la chasse au porc-épic pendant la nuit !  Et lorsque Yasmine est sortie de sa tente, elle a eu le spectacle des deux museaux de ses chiens, bardés d’épines, qui attendaient vraisemblablement depuis un bon moment qu’on les délivre des ces horribles souffrances. Après un « shit » retentissant, à faire fuir tous les animaux en arctique ou au pôle sud et avoir administré aux deux compères un calmant, nous avons passé deux bonnes heures à l’aider à enlever ces épines redoutables, en forme de harpons, qui une fois plantées dans la peau pénètrent petit à petit, jusqu’à atteindre un organe vital et c’est alors la mort qui s’ensuit, souvent dans d’horribles souffrances pour l’animal. Certains loups, pas très futés, ont été ainsi retrouvés terrassés, le museau et les pattes truffés de piquants. Pour Yasmine c’était la première fois qu’elle se trouvait confrontée à ce type de problème et c’est avec courage, ténacité et efficacité qu’elle s’est mise à retirer ces épines une à une, les chiens en ayant chacun une bonne trentaine dans le museau, les gencives, la langue et les pattes. Pendant qu’elle opérait nous tenions les deux lascars qui se débattaient, tellement ils devaient souffrir. Sugar étant plus délicate et difficile a fini, terrassée par Yasmine, qui la immobilisée au sol par une prise de judo remarquable. Cependant à aucun moment, même dans des positions les plus délicates, nous n’avons eu le sentiment qu’ils auraient pu nous mordre. Une fois délivrés nous avons passé à un petit déjeuner pour tout le monde et organisé notre départ pour cette quatrième étape de 10 kilomètres environ. Au moment de partir, lorsqu’ils ont compris qu’ils devaient, comme nous, reprendre leur charge, nous avons vu les deux chiens détaler, apparemment plus du tout motivés par notre trekking. Ils nous ont bien fait rire et après les avoir récupérés nous nous sommes mis en marche.

A suivre…

 
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23 août 2005 2 23 /08 /août /2005 00:00

        
We picked up the plane from Vancouver to Whitehorse on July 28th. We spent two days to discover this main town of 22’000 inhabitants (total population in Yukon is 33’000, for a country so big than France !). We rented a car to drive to Faro. After about 130 km, we have taken the south Canol road (230 km) a seasonal road provides access to the wilderness of the south central Yukon. This not tare road follows ridges, often above the tree line, that provide many scenic views. Thus we have travelled through the traditional territory of Kaska and interior Tlingit First Nations. During our trip we have seen only three vehicles.

 

Faro is located along the Tintina Trench, a huge valley so prominent it is clearly visible in satellite photos. This town, about 250 inhabitants to day, counted, in the years 1980, about 3’000 inhabitants, when the lead zinc mine, discovered in 1953 by four prospectors, whom a man from Geneva, Ed Sommer, was exploited. In 1969 an enormous forest fire ripped through Faro, destroying almost all of homes. Like a phoenix rising from ashes, the community was rebuilt. Now Faro is often called the pulse of Yukon and the wild nature is very impressive.

 

Eh ! oui nous sommes toujours vivants et je n’ai pas encore abandonné mon expérience de blog. Cette dernière période de silence s’explique en partie par le manque de possibilité de communication aisée ainsi que des conditions d’hébergement parfois précaires. Les lignes qui vont suivre devraient donc démontrer que celle-ci a été effectivement peu propice à l’écriture, cependant très riche en découvertes pour nous permettre d’accumuler des sujets qui seront, je l’espère, dignes d’intérêt pour vous.

Nous avons en effet été littéralement envoûtés et émus par la splendeur et profondeur mystérieuse du Yukon. Après Faro c’est la nature totale jusqu’aux montagnes du Mackenzie, (territoires du Nord) et la mer de Beaufort. Seules deux autres routes mènent un peu plus haut que cette localité, à l’est, la suite de la Canol road vers le MacMillan Pass et à l’ouest la Dempster Highway jusqu’à Inuvik, territoire des inuits, devenue une province du Canada depuis 1999. Les premiers jours, ces espaces infinis m’ont personnellement submergé au point d’en perdre un peu la parole et l’envie d’écrire quoique ce soit, à l’exception de quelques notes sur mon « Moleskine ». Pour nous permettre d’intégrer ces paysages grandioses aux « péninsules éclatantes et incroyables Florides », le B+B de Nature Friends (www.nfYukon.com), animé avec compétence et beaucoup de classe par Michel, nous a offert un havre de paix et d’amitié, agrémenté aussi de délicieux et réconfortants repas aux subtiles saveurs. La maison, d’un beau bleu azur, est magnifiquement située au bord de la falaise, bénéficiant ainsi d’une vue exceptionnelle sur la rivière Pelly et cette forêt boréale profonde à perte de vue, composée de pins et sapins caractéristiques du grand Nord et autres feuillus, tels que peupliers faux trembles et bouleaux. Petit à petit nous nous sommes donc familiarisé avec cet environnement par quelques balades et une excursion en direction du Mont Mye avec Michel et sa chienne Kita pour guides.

Pays des aurores boréales, du soleil qui ne se couche pratiquement pas en juin et juillet, d’un été très chaud qui dure trois mois et d’un automne qui annonce très vite les mois plus rigoureux et sombres de l’hiver, le Yukon est une région un peu oubliée du Canada, sauf quand il s’agit de minerais ou d’eau, dont il faut espérer que cette dernière ne devienne pas une richesse spéculative dans les années à venir. Ici les animaux ont un territoire gigantesque ce qui fait qu’on ne les croise que très rarement, selon la saison. Toutefois cela ne nous a pas empêché d’en apercevoir déjà certains tels que loups, castors, aigles, grizzli orignal et autres espèces moins surprenantes pour nous. Nous espérons encore en contempler d’autres comme les caribous, coyotes, mouflons, chèvres des montagnes et autres oiseaux.

Dena Chô : Après une bonne semaine nous avons commencé à nous préparer pour le trekking de sept jours avec la dynamique et enthousiaste Yasmine, pour guide, et la compagnie de Pierre de Lausanne, fort sympathique et poète à ses heures, comme autre participant. Le Dena Chô Trail (67,6 km) s’effectue en cinq jours et quatre nuits de camping, jusqu’à Ross River et ensuite, pour revenir à Faro, nous descendons en deux jours la rivière Pelly sur ses méandres longs d’environ 90 km.

Le sentier est une voie traditionnelle que le peuple de natifs Kaska empruntait pour se rendre dans la région du mont Mye, pour la chasse, résidant en été sur les bords de la rivière pour pêcher saumons, truites et ombles notamment. Au cours des années 50 cette voie fut à nouveau utilisée par les prospecteurs, qui ont découvert le riche minerai de plomb et zinc, à l’origine de la création de la petite cité de Faro. Nous sommes partis le dimanche 7 août, en compagnie de deux chiens Butch et Sugar, qui portaient également une partie de nos vivres, puisqu’il est impossible de se ravitailler avant d’atteindre notre but après cinq journées de marche. Cette petite caravane s’ébranla ainsi vers 11 heures à travers la forêt, que quelques moustiques fréquentent avec d’autres animaux beaucoup plus inquiétants, comme les ours noirs et les grizzlis. Nous avons d’ailleurs reçu une instruction, avant de partir, sur l’attitude à adopter en cas de problème et sommes munis d’une « bombe à nounours », comme la baptisée Geneviève, qui est un spray pour dissuader les ours de nous prendre pour un ennemi à combattre ou plus simplement du gibier. En fait ces animaux sauvages se cachent et nous évitent ce qui fait qu’il y a très peu d’accident, mais les histoires qu’on nous raconte, au sujet de certaines aventures, font remonter en nous nos peurs profondes et enfantines.

Dans la soirée, après plusieurs haltes pour manger, boire et admirer le paysage, nous atteignons la première cabane en bois qui sert de refuge en cas d’intempéries et nous permet également d’abriter la nourriture, la nuit, pour éviter d’attirer les animaux. Le temps étant au beau, nous campons, comme nous le ferons tout au long de ce trekking. Une brume légère plane sur le paysage, signalant ainsi un important feu de forêt quelque part en Alaska. Pour cette première étape, nous avons parcouru une dizaine de kilomètres dans cette noble et merveilleuse nature aux multiples facettes, animée par la seule musique du vent dans les branches des arbres, le chant de certains oiseaux et les cris des animaux. Durant tout notre périple nous ne rencontrerons personne, n’entendrons aucun bruit humain à l’exception des nôtres et ne verrons aucune trace d’avions dans le ciel. C’est très impressionnant. Après avoir installé notre campement, la nuit tombe avec douceur vers 22 h 30 et nous passons une excellente nuit.

A suivre….

 

 
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20 juillet 2005 3 20 /07 /juillet /2005 00:00

 
We picked up the train in Toronto July the 12th to join Vancouver the 15th. It was a beautiful and interesting trip. More 6’000 km to go through lakes area, Ontario, Manitoba, prairie grasslands in Saskatchewan, a part of Alberta, Canadian Rockies and forests, rolling hills in British Columbia to reach at the end Vancouver, after about 75 hours ! This is a travel experience unlike any other.

 

Merci à toutes celles et ceux qui ont apportés des commentaires pour le premier article du blog. C’est autant une découverte pour vous que pour nous. Je n’ai malheureusement pas encore passé suffisamment de temps pour comprendre comment joindre quelques photos, mais cela viendra. Même si nous avons beaucoup de temps devant nous, il fait tellement beau que je n’ai pas vraiment envie de passer trop de temps devant mon écran. Vancouver est une ville à la fois fascinante et surprenante. Nous avons effectué un premier tour de ville très touristique pour avoir une vue d’ensemble. Maintenant nous pouvons déjà nous y diriger sans trop de difficultés, cependant comme dans toute grande cité, il ne faut pas avoir peur de marcher. Pour ma part j’ai aussi fait la connaissance d’un excellent chiropraticien qui m’a remis le dos en état après quelques jours de déplacement comme un canard. Maintenant cela va beaucoup mieux et j’envisage notre futur trek dans Yukon de manière plus positive.

 

Nous vous parlerons plus tard de la ville de Vancouver lorsque nous aurons pu la découvrir plus en détails puisque nous envisageons d’y revenir de novembre à février vraisemblablement. Pour l’instant nous restons sous le charme de cette ville au climat très agréable puisqu’il fait 26 degrés au maximum. Nous avons également découvert le quartier de Titsilano à proximité du parc Vanier, où nous pensons trouver un logement en novembre. Le 28 juillet nous allons prendre l’avion pour Whitehorse. De là nous rejoindrons Faro, petite bourgade au cœur du Yukon en pleine nature. Nous logerons dans une chambre d’hôtes pour quelques jours avant de partir pour notre trekking du 6 au 15 août avec retour de deux jours en canot sur la rivière Pelly. Pour celles et ceux que cela peut intéresser : www.naturefriendsoutdooradventures.com Ensuite nous resterons encore quelques jours dans cette région avant de reprendre la route vers le Japon Hawaï ou les Montagnes Rocheuses !

 Voilà ce message était encore un peu court mais nous nous rattraperons plus tard, lorsque nous nous poserons à un endroit bien équipé pour vous donner un peu plus de détails et rendre la lecture de notre blog un peu plus attractive.

 

Nous pensons bien à vous et vous envoyons nos affectueux et meilleurs messages canadiens.

 

Y+G
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6 juillet 2005 3 06 /07 /juillet /2005 00:00

 
Only I begin to believe it ! We are in Canada for an all year. It's a ten years old dream and five of a hard work ton realize my aim. After that all is still open and we don't know the future that w’ll imagine for us. The ideal life is to walk on a creativity path with a wide open mind and a serene soul. That's worth it to try. After....it's an another story, but now we are on the beginning and I wish to tell you our story, hopping that it'll be interesting for you.

Cette petite introduction pour exercer un peu l'anglais, bien que nous soyons encore à Montréal, dans un milieu francophone à l'accent délicieux. Notre départ de Genève le 2 juillet a été un moment intense d'une très grande émotion avec Benoît, Aline et Elsa. Nous avons tous pleuré et cela nous a fait beaucoup de bien. Quitter ses enfants, parents et amis, pour une année, n'est pas une démarche facile, cependant elle renforce encore plus les liens qui nous unissent, tout en ayant conscience du paradoxe lié à l'aspect éphémère et éternel de l'amour qui nous lie. En quittant nos trois enfants, une énorme bouffée d'amour et d'énergie positive a envahi l'aéroport, nous offrant ainsi le premier cadeau de ce voyage.

Le vol pour Frankfurt fut très professionnel, comme il en a été pour Montréal. La routine pour certains et toujours un émerveillement pour d'autres, dont je fais encore partie. C'est donc à 16h (heure locale) et 22h pour Genève que nous avons foulé le territoire canadien. Les formalités douanières se sont très bien déroulées et sans difficultés. Au service de l'immigration, grâce à des conseils préalables très efficaces de mon contact à la RBC, nous avons obtenu une autorisation de séjour pour plus d'une année, soit le 30 juillet 2006. L'employé, un charmant Monsieur de notre âge, a même regretté pour nous, de ne pas nous délivrer une autorisation pour 10 ans (!), nous racontant encore tous ses propres périples dans l'Ouest de son magnifique pays. Fort de ce document nous nous sentons déjà un peu à l'aise.

Montréal est une ville très agréable pour celui qui la découvre. Fondée en 1642, cette cité, avec ses trois millions d'habitants, s'est développée avec un urbanisme orienté résolument vers le futur. Son labyrinthe de galeries souterraines, avec commerces, restaurants, cinémas, bureaux et logements est impressionnant. Nous profitons de cette semaine pour visiter cette ville très contrastée et remplir certaines formalités pour notre séjour. Samedi nous prenons le train pour Toronto, d'où nous allons partir mardi 12 juillet à 9h, toujours en train, pour traverser le Canada, en trois jours et trois nuits, afin de rejoindre Vancouver le 15.

Encore un mot pour ce premier message. Comme je découvre avec vous le blog, je vais en utiliser au début, que la base de texte, en souhaitant néanmoins, si mon brave neurone demeure toujours vaillant, d'en exploiter d'autres subtilités pour notre plus grand plaisir et curiosité cybernétique. Je souhaite également ne pas vous ennuyer et reste dans l'attente de vos commentaires et suggestions que vous avez la possibilité de nous laisser directement en choisissant la case commentaires. N'hésitez pas, soyez critiques et j'essayerai de maîtriser ce moyen de communication au mieux, cependant pas toujours de façon régulière, inspiration et humeur obligent. A bientôt et portez-vous bien...

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28 mars 2005 1 28 /03 /mars /2005 00:00

Lorsqu'un vieux rêve est sur le point de se réaliser, on ne peut que retenir son souffle, fermer les yeux et laisser vagabonder tout ce que son être a pu garder précieusement de l'enfance.

Dès ce mois de juillet 2005, Geneviève et moi allons "vivre" l'expérience d'une année sabbatique au Canada, pour cesser de continuer tout simplement à "exister" dans ce monde qui nous a si facilement façonné et curieusement discipliné. Aujourd'hui  si nous connaissons plus ou moins l'état d'esprit commun, qui nous anime vers ce magnifique projet, en revanche, l'avenir sera ce que chacun de nous deux pourra imaginer, afin de se donner encore toute la force et le désir de réaliser quelque autre rêve.

Pour accompagner cette démarche et partager avec nos proches, amis et connaissances, nos découvertes, réflexions et tohu-bohus, j'ai pensé à utiliser ce nouveau moyen de communication qu'est le blog. A l'instant où j'écris ce message d'introduction, je découvre ce domaine avec beaucoup de curiosité et me réjouis, si l'état de mon fidèle neurone me l'autorise, d'en dévoiler avec vous certains secrets pour le plaisir d'apprendre encore et  continuer à découvrir.

Alors à bientôt et merci par avance de vos commentaires, critiques, suggestions ou histoires drôles...

 

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